vendredi 8 juin 2007

La santé, un bien commun

L'assurance-maladie, un bien commun : dans ce document, les évêques de France proposaient une réflexion sur la question de la protection sociale, et particulièrement de l'assurance-maladie. La proposition conserve toute son actualité, à l'heure où le système de soins français est de plus en plus marqué par le souci de libéraliser un ensemble considéré comme trop coûteux et pas suffisamment efficace. Des questions nouvelles se posent : que penser de l'appel à la générosité publique pour financer une recherche médicale qui devrait être prise en charge par la collectivité ? Quels soins rembourser et ne pas rembourser, et dans quelle proportion ? Comment ne pas axer la recherche sur les traitements de maladies dont sont victimes les pays riches, au détriment d'autres pathologies comme le paludisme ? Et, au fond : qu'est-ce qu'être en bonne santé ? Autant de sujets que le pôle diocésain Eglise et Société traitera à la rentrée prochaine.

L' "opinion publique catholique" et la doctrine sociale de l'Eglise.

Le journal La Vie publie cette semaine une enquête du CEVIPOF sur la réception, par les catholiques, des prises de position publiques de l'Eglise. Les résultats suggèrent que les "Cathos" retiennent essentiellement de l'Eglise ses interventions sur les terrains de la vie familiale et de la morale sexuelle, mais qu'ils sont assez éloignés des prises de la position de la hiérarchie sur les questions économiques et sociales : une partie importante du travail pédagogique autour des grands enseignements de l’Église –celui de Jean Paul II, celui du catéchisme – est à reprendre en chaire, estime l'hebdomadaire chrétien.

Familles en souffrance.

En 2005, l'URAF de Bourgogne publiait un dossier sur les causes de vulnérabilité des familles. Dossier toujours d'actualité, qui relevait cinq événements susceptibles de mettre en cause l'équilibre familial : un accident de santé, le décès d'un proche, une difficulté professionnelle, la modification de la cellule familiale (divorce ou remariage), la naissance d'un enfant précis (handicap). Difficile de ne pas se dire, au vu des resultats de cette enquête, devant la grande mobilité des parcours professionnels, la facilité à rompre les liens conjugaux, la difficulté sociale à vivre l'épreuve du deuil, que les familles devraient devenir de plus en plus fragiles au fil des années ? Rendre plus facile la rupture de liens familiaux et professionnels est-elle la réponse la plus adaptée ?